La Buckfast est une abeille productrice de miel dont l’espèce a été obtenue par un mélange de deux sous-races, à savoir : l’Apis mellifera ligustica et l’Apis mellifera mellifera. C’est un moine bénédictin, le Frère Adam, qui a effectué pour la première fois cette hybridation. Le frère Adam n’était autre que le moine en charge de la miellerie dans le Devon, plus exactement celle du monastère Buckfastleigh. Quelles sont donc les particularités de cette experte en pollinisation ?


Apiculture : comment est née la race Buckfast ?

 

En 1915, chez les apiculteurs et les abeilles, l’épidémie d’acariose a provoqué des dégâts importants. De nombreuses colonies d’abeilles ont été, en effet, anéanties par la maladie. Les reines d’abeille provenant de l’Italie et importées à Buckfast étaient les seules ayant résisté à l’épidémie. C’est, entre autres, en vue d’affronter cette affection que le Frère Adam a effectué l’hybridation de mâles d’abeilles noires anglaises et d’abeilles d’Italie. C’est ce croisement qui a donné naissance à l’abeille Buckfast. L’objectif du frère Adam était notamment de procréer une espèce d’abeille disposant d’une grande résistance à la maladie acariose et pouvant réaliser la récolte de miel au monastère.

C’est en 1917 que fut créée la première souche de l’abeille Buckfast. La race nouvellement créée a une forte résistance au parasite, tout en étant très productive. En 1925, le lieu de fécondation mis en place par le frère Adam dans le Dartmoor a servi à faire des expérimentations, en vue d’obtenir le métissage souhaité. Cette station est encore opérationnelle jusqu’à aujourd’hui.

Le Frère Adam poursuit, en 1950 et 1960, l’amélioration progressive de sa nouvelle race d’abeille en mélangeant des abeilles provenant d’Afrique du Nord, du Proche Orient et d’Europe.

Grâce aux examens qu’il a effectués sur l’abeille Buckfast pendant les années 70, le moine fut primé par de nombreux prix. Par la suite, il a obtenu plusieurs titres honorifiques et son activité en tant qu’apiculteur reste jusqu’à présent hors pair.

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Une abeille avec une prouesse énorme


Les États-Unis sont l’une des premières contrées à effectuer l’importation de l’abeille Buckfast. Le succès de cette nouvelle race d’abeille s’est ensuite répandu en Allemagne, en Suède, en Irlande du Nord, en Israël, au Danemark, en Hollande, en France, en Birmanie, en Belgique et en Australie. Cet exploit universel est autant dû à la capacité de l’abeille à s’adapter à de nombreux types de climats, outre sa forte résistance aux diverses affections.

Convaincus par les mérites de ces abeilles hybrides, plusieurs apiculteurs ont ainsi également voulu se lancer dans l’élevage des abeilles Buckfast. Il s’agit toutefois d’une opération ne devant pas être négligée. En effet, un mélange gâché pourrait produire un accroissement de la pugnacité de la race obtenue.

Par ailleurs, l’abeille Buckfast est connue pour avoir un comportement doux. Voilà pourquoi l’insecte est plus facile à travailler. Ensuite, puisque l’essaimage est assez facile à maîtriser, l’abeille produit une quantité énorme de miel. D’autant plus, la colonie se déploie à une vitesse rapide.

Cependant, l’abeille Buckfast n’est pas sans défaut. En effet, si elle est mélangée avec une abeille noire, l’abeille obtenue peut devenir belliqueuse. Ensuite, comparée à l’abeille noire, elle requiert beaucoup d’attention puisqu’elle est moins rustique. En outre, l’abeille Buckfast consomme beaucoup de nourriture en saison hivernale. Elle a autant tendance à emplir de propolis l’intérieur de la ruche et à immobiliser entre eux les rayons. En conséquence, l’exploitation va devenir plus délicate.


Un très bonne butineuse

 

Il faut aussi noter que les abeilles Buckfast sont de très bonnes butineuses. En effet, la pollinisation devient plus facile grâce à la longueur de leur trompe qui va leur donner la possibilité de butiner de nombreux bourgeons, même ceux à corolles creuses. Nonobstant, la Buckfast a d’autres atouts. Par exemple, elle conserve bien son miel en tâchant de l’écarter du couvain, afin de ne pas gêner la ponte. De plus, cette race hybride a une hygiène exemplaire. Par exemple, sa ruche est constamment nettoyée. Mieux encore, une reine Buckfast est extrêmement féconde en termes de ponte. Voilà pourquoi ses colonies sont fréquemment fourmillantes. Ensuite, la Buckfast est très laborieuse et donne d’excellentes récoltes de miel. De tout cela, outre son rôle dans la pollinisation, la Buckfast est l’abeille des professionnels de l’apiculture d’aujourd’hui et de demain.